Deuxième rencontre - 2008, Sainte-Maure de Touraine

Article: Evolution du métier de technicien caprin

Yves Lefrileux, Frédéric Blanchard

LE CONSEILLER AGRONOME FACE A LA DIVERSITE
UN EXEMPLE : L’AGENT DE DEVELOPPEMENT EN FILIERE CAPRINE

Nous allons illustrer la posture du « conseiller face à la diversité » au travers de nos expériences en matière de production caprine.

La filière caprine, en particulier au niveau de la région Rhône-Alpes, comporte un certain nombre de caractéristiques qui reflète une large diversité. Celle-ci est liée aux différences des territoires (de régions de plaines aux montagnes), aux différences climatologiques, aux systèmes de production basés sur des techniques ou stratégies différentes, mais également liée à des profils de producteurs d’origines très diverses. Le mouvement de « retour à la campagne » des années 1970 a été très marquant sur notre région au niveau de la production caprine et a largement contribué à une modification dans le type de producteurs impliqués dans le développement. De ce fait, la relation entre les différents acteurs du développement et les producteurs a pu être largement influencée et ce lié à l’émergence de nouveaux questionnements. Egalement, il faut souligner une diversité des producteurs liés au devenir des produits : ainsi, certains producteurs transforment leur lait en fromage (producteurs fermiers) et d’autres livrent le lait à des transformateurs (producteurs laitiers).

La chèvre, un animal avec un passé difficile : si l’image de la chèvre a aujourd’hui une connotation positive, dans le passé cela n’a pas toujours été le cas. Ainsi, l’animal a fait à partir du 15ème siècle l’objet de mesures spécifiques ( interdiction de posséder des caprins dans certaines zones sous peine d’amendes, nécessité de les parquer, de les attacher…). Celles-ci ont été mises en place pour protéger principalement les jeunes taillis, les buissons, les haies et les vignes. Olivier de serres dans son traité sur l’agriculture, s’il qualifie la chèvre « d’animal aigre et turbulent » souligne son intérêt zootechnique « …une chèvre bien nourrie rend autant de laict que plusieurs brebis » et son intérêt économique « …et que les chèvres… approcher de près le rapport des vaches ». C’est à partir de 1791 qu’apparaît « l’expansion caprine de la révolution » qui pour certains va jusqu’à troubler l’ordre public. Jusqu’au début du 20ème siècle, la chèvre a souvent été associée à une mauvaise image : considérée comme la vache du pauvre et largement décriée par les zootechniciens.

Mais la chèvre joue un rôle social important : souvent présente dans des élevages de type vivrier pour fournir du lait, du fromage pour la famille ou pour certains, les exploitations caprines ont un fonctionnement économique de type « basse-cour ». Seul dans les régions méridionales, des gros troupeaux de type extensifs sont présents et valorisent des terrains tels des landes et des garrigues. C’est à partir des années 1950 que les premiers syndicats caprins font leur apparition et commencent à réhabiliter la production du fait du paradoxe du succès du fromage de chèvre. A partir des années 1960, malgré une baisse des effectifs, on assiste à une spécialisation et au développement des troupeaux laitiers. Le lourd passé lié à l’image de la chèvre a marqué les esprits et est encore aujourd’hui présent. Ainsi, certains ont encore tendance à marginaliser cette production. Cet animal « rebelle » a de ce fait attiré bon nombre de nouveaux ruraux qui au travers de cette production ont affirmé leur désir de vivre de manière différente par rapport à un métier d’agriculteur avec des productions classiques. Par ailleurs les investissements limités ont facilité l’accès à cette production. Les évolutions réglementaires ont entraîné une modification dans les stratégies d’installation, si hier les installations s’effectuaient de manière progressive, aujourd’hui, la nécessité d’être dans les « normes » dès la création de l’atelier entraîne des investissements conséquents et nécessite une rentabilité du travail de plus en plus forte.

Aujourd’hui, l’élevage de chèvres est reconnu comme une production à part entière et dispose de « son appareil de développement » avec des instituts et centres techniques, des agents de développement spécialisés, un contrôle de performance organisé et des structures professionnelles qui définissent et mettent en œuvre une stratégie de maintien et de développement de la filière. Celle-ci s’appuie sur un certain nombre d’enjeux : la promotion et la défense du lait cru, le lien au territoire par la mise en place d’AOC, un impact économique lié au développement de centres de transformations industriels, artisanaux et des producteurs fermiers et in fine un impact sur l’occupation des territoires. Chaque département dispose de dispositifs d’encadrement au travers des chambres d’agricultures et de dispositifs de recherche-développement. Par exemple en Rhône-Alpes un dispositif de formation –recherche-développement a été mis en place sur une dizaine de filières à partir de 1994. Ces dispositifs, les PEP (Pôle d’Expérimentation et de Progrès), ont été conçus et mis en place par la profession avec l’appui financier de la Région pour répondre aux enjeux des filières, en réalisant des expérimentations et en mettant en place des actions de développement pour les producteurs. Les PEP rassemblent l’ensemble du dispositif technique régional.

La filière caprine aujourd’hui, selon les données du SCEES (2003) comporte 1,04 millions de têtes en France dont 844 000 chèvres laitières réparties dans 8500 exploitations de plus de 10 chèvres (sur au total 12 000 exploitations). Depuis plusieurs années, on assiste à une baisse des effectifs et une spécialisation des producteurs concrétisée par une augmentation des effectifs moyens par exploitation. Ainsi en moyenne la taille des livreurs de lait est passée en 5 ans de 123 à 162 chèvres par exploitation, alors qu’elle a peu varié chez les fromagers, respectivement de 58 à 61 chèvres. Dans la région Rhône-Alpes, l’effectif moyen par exploitation est de 64 chèvres, (13% des effectifs nationaux) et contribue à 8% de la collecte nationale et à près d’un tiers de la transformation fermière nationale. Une des particularités de la région Rhône-Alpes réside dans l’équilibre entre le nombre de producteurs fermiers et de producteurs laitiers et une taille plus modeste des ateliers. Chez ces derniers, on trouve souvent une autre production qui est soit animale (vaches laitières, vaches allaitantes, ovins viande) et à moindre degré végétale (céréales, vigne, petits fruits…). Traditionnellement, la production caprine était complémentaire d’autres activités l’autre étant spécialisée. La présence de nombreux fromagers et le développement de la production laitière en sont les raisons principales.

Les systèmes d’alimentation sont les reflets des territoires. Différents systèmes alimentaires sont rencontrés au niveau de la conduite de l’élevage caprin, des producteurs « herbagers » avec une production de fourrages sur l’exploitation qui est soit distribuée à l’auge soit collectée directement sur pied par les animaux, des producteurs « pastoraux » où la strate végétative est de nature arbustive (parcours, sous-bois, landes…) et des producteurs « hors sol » où l’ensemble de l’alimentation est acheté et distribué à l’intérieur. Les proportions respectives de ces trois catégories sont de 74%, 24% et 2%. On trouvera une majorité de producteurs du Nord de la région dans la première catégorie et la dimension pastorale sera plus présente dans le sud. En fonction de l’orientation de production, on notera plus de pastoraux chez les producteurs fermiers. Cette photographie de l’élevage caprin régional est en évolution, et si aujourd’hui le développement des AOC incite fortement à l’utilisation du pâturage, le manque d’outils et la difficulté d’appropriation par les agents de vulgarisation de techniques permettant de maîtriser l’utilisation des surfaces directement par les animaux sont des réels freins au développement de cette technique.

Egalement, la taille de l’unité économique est sujette à évolution : l’augmentation de certaines charges de structures des exploitations, l’instabilité foncière, le coût des intrants, la stagnation de la valorisation des produits, donc la nécessité d’améliorer la rentabilité du travail et la volonté de se soulager en partie de l’astreinte, entraînent d’une manière inexorable une forte tendance à l’augmentation de la taille des cheptels.

De plus la conjoncture européenne risque également d’influencer le paysage caprin : si la production caprine ne bénéficie que très peu d’aides européennes, des retombées directes de la nouvelle politique agricole commune sont à attendre sur le prix des produits laitiers. Les produits caprins risquent d’être entraînés dans une tendance à la stagnation voire une diminution des prix, à la réduction de rentabilité et participera à une possible déstabilisation des ateliers. Il faudra s’attendre sans doute à une augmentation de la taille des ateliers liée à ce contexte. Par ailleurs de nouvelles exigences en matière de réglementation amènent les producteurs à s’intéresser à de nouveaux sujets qui nécessitent de nouvelles connaissances et de nouveaux outils. Ainsi, en terme d’hygiène, la responsabilité du producteur tout au long de la chaîne de production jusqu’à la commercialisation induit de nouveaux comportements : nécessité de prendre en compte la notion de danger microbiologique, de risque tout au long des différentes étapes liées à l’élaboration des produits mis en marché. La mise en place de « la traçabilité » à induit une obligation de notation par le producteur au sein de l’atelier ce qui n’est pas dans les habitudes.
De l’acquisition de connaissances au transfert :

Le PEP caprins crée en 1994 a pour objet d’organiser de façon cohérente le travail d’expérimentation et de recherche de références en matière d’élevage caprin, de transformation fromagère et d’impact environnemental. Le PEP a pour ambition de constituer un lieu de synthèse entre la recherche appliquée, la formation et le développement. Le constat est souvent fait que si l’acquisition de nouvelles connaissances fait l’objet de méthodologies connues (expérimentations, enquêtes), la question essentielle tourne autour du transfert de connaissances soit directement auprès des producteurs, soit auprès de relais qui peuvent être des techniciens de structures ou des formateurs de centres d’enseignement. L’ambition du PEP est d’être un pôle au service des acteurs de la filière. Celui-ci est chargé de favoriser la réflexion au niveau des groupes de base présents dans les départements afin de faire exprimer les besoins. Cette expression des besoins est organisée au niveau des commissions caprines départementales ou dans des groupes professionnels tels les syndicats caprins. La stratégie de diffusion des connaissances s’appuie d’une part sur la construction d’outils formalisés sous forme de supports écrits et d’autre part d’interventions auprès directement des producteurs et des relais.

L’expression de la demande, nécessite de faire formuler, d’échanger autour des différentes problématiques de la filière. On peut relever deux grands types de questionnements.
Le premier tourne autour de demandes relevant de questions « tactiques » liées à la production tels l’introduction d’un nouveau matériel, d’un aliment nouveau ou de problèmes liés à l’apparition d’un accident, par exemple une chute de production laitière, une modification atypique de l’état corporel des animaux, un problème de fromagerie. Dans ce premier cas, la méthodologie employée est basée sur un diagnostic nécessitant des connaissances pointues et de la pertinence du technicien dans l’analyse du problème posé. Ce diagnostic est souvent construit autour d’un arbre de décision qui permet à partir d’indicateurs d’orienter un plan d’action. Dans ces types de situations, la demande a un caractère d’urgence et nécessite un haut niveau de compétence de la part du technicien et une rapidité d’action pour résoudre le problème. Le rapport entre le producteur et le technicien relève alors d’une relation de type « client- fournisseur ». L’efficacité de l’agent de développement est directement jugée sur les résultats. En cas d’échec, le producteur se tournera vers son propre réseau (producteurs voisins, ou même des contacts téléphoniques auprès de techniciens d’autres départements) Cette première approche permet souvent de s’introduire dans l’exploitation pour une première fois et d’initier d’autres actions de développement dans le futur. En matière de production caprine, le producteur doit maîtriser un ensemble de paramètres et doit être multi-compétent. La demande est de fait encore plus forte pour le technicien, qui a « comme clients » une grande diversité d’exploitations et qui doit en permanence intégrer des contraintes évolutives : des questionnements sur des sujets divers ( production fourragère, conduite du troupeau, transformation fromagère, la réglementation en matière d’hygiène, la commercialisation). Cette grande diversité des sujets à aborder au sein des exploitations ne fait qu’accentuer les difficultés en matière d’encadrement des éleveurs et des fromagers. en particulier en terme de réglementations et d’attentes sociétales Par ailleurs, du fait d’une diminution du nombre de producteurs, nous avons assisté à une réduction des agents présents sur le territoire et une diminution des services techniques présents dans les structures de développement Ces éléments sont des freins par rapport aux services rendus aux producteurs

Le deuxième type de questionnement s’appuie sur des éléments liés à la stratégie de l’exploitation ou même de la filière. La posture de l’agent de développement est dans ce cas « un accompagnateur de projet ». Ceci peut amener une refonte complète du système de production ou tout au moins une évaluation des incidences liées à l’introduction d’une modification d’une pratique sur le système de production. Dans ce cas un échange approfondi a lieu et a pour objet de discuter avec l’éleveur, le fromager, de son projet. La prise en compte des différentes composantes de l’exploitation qu’elles soient structurelles, économiques ou même au niveau de la maîtrise technique sont les points clés de l’analyse. Celui-ci doit pouvoir à l’issue de la discussion être formalisé et faire l’objet d’un consensus entre les 2 interlocuteurs. Cela nécessite une relation de confiance entre technicien et producteur. Nous assistons à une modification profonde dans la relation entre le technicien et le producteur. D’une attitude de prescripteur qui correspond à l’image ancienne du technicien on passe à une attitude de conseiller qui a pour mission d’accompagner, le producteur dans l’élaboration de son projet et dans sa réalisation. Ce type d’action doit également être suivi dans le temps : la dimension d’accompagner le producteur tout au long de la réalisation du projet est également un point clé dans sa réussite. Les outils dans cette approche ne sont pas de même nature que pour la première approche du fait de la prise en compte de nombreux volets.. Dans l’élaboration du projet une première phase d’état des lieux est réalisée et permet de cerner les atouts et les contraintes de l’exploitation. Cette photographie, au-delà de critères techniques et économiques devra prendre en compte les aspects liés au temps de travail. Les méthodes mis au point par l’INRA et l’Institut de l’Elevage (Bilan Travail) peuvent permettent rapidement d’apprécier le temps disponible sur l’exploitation concernée au travers d’une quantification globale du travail d’astreinte et du travail saisonnier A partir de ces éléments, la construction d’un projet cohérent peut être réalisée à partir d’une analyse basée sur l’étude des inter-relations entre les différents secteurs d’activités de l’exploitation et permet d’évaluer les incidences d’une modification d’une pratique sur l’atelier. La nature du projet peut être d’ordre structurel ou technique. Par exemple, l’amélioration de la valorisation des pâturages nécessitera à partir du diagnostic initial de proposer en concertation avec le producteur un nouvel itinéraire technique. Cette approche prévisionnelle s’appuiera sur la construction d’un tableau de bord et sur la mise en place d’indicateurs qui permettront d’évaluer les écarts entre le « prévu » et le « réalisé ». L’analyse de ces écarts est souvent riche et permet d’avoir une approche qui se situe au niveau de l’ensemble d’un cycle de production. Egalement le conseiller doit pouvoir s’adapter aux problématiques spécifiques du producteur, ainsi si il doit s’appuyer sur les connaissances acquises à partir de références construites, il doit être capable de les digérer pour pouvoir les conseiller.

Avec la première approche le rapport commercial est ponctuel, et donc plus facile à évaluer en terme de coût /bénéfice, mais dans la deuxième, il y a aussi un rapport commercial qui est plus difficile à évaluer dans la mesure ou il s’agit d’une prestation de plus grande ampleur. Le rapport commercial vient du fait de la baisse de financement et donc du fait que le conseil devient payant. A partir de là il faut en évaluer l’efficacité comme toute autre charge. Mais évidemment, dans les rapports commerciaux, il n’y a pas que la rentabilité économique, la satisfaction du besoin du client étant à plusieurs niveaux.

L’agent de développement peut se retrouver dans certaines situations être un relais de la politique régionale de la filière. Ainsi pour que cela fonctionne il est nécessaire qu’il soit au courant des tenants et aboutissants des projets de la filière et être en phase avec ceux-ci. Là aussi une large compétence est demandée à l’agent ce qui renvoie sur une formation permanente des différents intervenants. L’organisation en réseau de techniciens est apparu dans ces dernières années et a pour objet de favoriser les échanges et de transmettre bon nombre d’informations.

Egalement l’agent de développement joue un rôle d’animateur au niveau de la filière. Celui-ci a pour mission de mettre en cohérence les actions départementales par rapport aux orientations départementales, elles-mêmes inscrites dans une stratégie régionale et nationale. Cela est concrétisé par des actions de formations collectives sur les thèmes choisis au niveau du département ou d’actions inspirées par le « national » telles la promotion de codes mutuels ou de guides de bonnes pratiques d’hygiène. Dans ce cas, le rôle du local est déterminant dans la promotion de ce type d’outils. L’existence de bulletins de liaisons permet d’assurer l’information des producteurs sur les évènements marquants de la filière.
Enfin, dans les rôles du technicien, il faut citer l’accompagnement social des producteurs, qui s’il était fortement présent dans le passé, est encore aujourd’hui d’actualité. La mise en place progressive de « services payants » risque à terme d’occulter ce type d’accompagnement.

Face à ces nombreux questionnements des producteurs, la compétence des « conseillers » est souvent posée et on peut s’interroger sur l’avenir de ces dispositifs et ce pour principalement deux raisons : la difficulté d’être multi-compétent et la diminution du nombre d’agriculteurs donc du nombre de techniciens en relation directe avec les agriculteurs. Parmi les techniciens, on peut distinguer deux profils différents, des « spécialisés » et des « généralistes ». Liés au non-renouvellement des « anciens », on assiste à une diminution du nombre de « spécialisés » au cours du temps au profit de généralistes. Ceci semble-t-il est sensiblement décalé par rapport à la demande de nombreux producteurs qui sont de plus en plus « pointus » et qui connaissent bien leur exploitation. La nature du conseil attendu est dans ce cas ceux issus de spécialistes. Il semblerait que la filière ne soit pas demandeuse de grands généralistes dont l’efficacité du conseil est discutée mais beaucoup plus d’intervenants qui soient capables de répondre aux producteurs à une question technique précise dans un cadre donné. La mise en place d’un centre technique spécialisé régional répond partiellement à ces objectifs et doit être complémentaire aux dispositifs départementaux. Il est clair qu’un dispositif minimum au niveau local doit être présent afin de pouvoir répondre aux demandes de la filière sur l’ensemble des territoires. Cela renvoie directement sur le coût de l’accompagnement de la filière et de son financement.

L’agent de développement de demain devra sans doute s’appuyer sur un mode d’organisation sensiblement différent. En premier lieu des réflexions doivent être menées sur la création de dispositifs interdépartementaux afin de maintenir une compétence technique sur le territoire et de pouvoir répondre à la multiplicité des demandes de plus en plus pointues. La structuration de réseaux pourrait également faciliter les échanges entre les agents au niveau des expériences et des méthodes. En deuxième lieu, il est nécessaire de continuer les efforts menés sur la formalisation des acquis et de rendre accessible à tous les informations et améliorer les courroies de transmission entre les instituts, les centres techniques créateurs de références et les utilisateurs. Celles-ci pourront s’appuyer sur le développement du multimédia qui aujourd’hui est de plus en plus présent dans les exploitations. Si dans le passé une large part du temps des techniciens était focalisée sur des appuis individuels, de plus en plus des actions collectives sont mises en place autour de réseaux démonstratifs thématiques ou de sessions de formation.

L’importante diversité dans la filière caprine du fait de la multiplicité des situations liées aux différents territoires, aux différents métiers du chevrier au transformateur, de la nécessité d’adaptation des exploitations ont amené les structures de développement à avoir un nouveau regard sur les différentes postures des agents de développement.

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