Deuxième rencontre - 2008, Sainte-Maure de Touraine

Article: Le schéma de sélection caprine en France  : son histoire et son évolution

A. PIACERE - Institut de l’Elevage, 149 rue de Bercy, 75595 Paris cedex 12 INRA-SAGA, B.P. 52627, 31326 CASTANET TOLOSAN CEDEX

Après la seconde guerre mondiale, le mouvement général d’intensification de la production a été accompagné, dans le secteur caprin, par un investissement des pouvoirs publics et de la profession agricole dans l’amélioration des connaissances sur l’élevage de la chèvre et la valorisation de sa production. L’Institut National de la Recherche Agronomique (INRA) a donc progressivement développé, à partir des années 1950, un pôle de recherches caprines dans les principaux secteurs (lactation, reproduction, génétique, alimentation, pathologie), et des techniciens ont été recrutés par la profession pour assurer la vulgarisation des techniques nouvelles auprès des éleveurs (cf. article de G. Ricordeau). Une synergie s’est créée dès le départ entre le pôle « recherche » et le pôle « développement » de ce dispositif, et de nombreux thèmes ont été étudiés et expérimentés en partenariat. Le principal avantage de cette démarche est que les avancées obtenues sur le plan de la connaissance ont été mises rapidement en œuvre au bénéfice des éleveurs.

S’appuyant sur les principes de l’amélioration génétique déjà mis en œuvre pour les principales races de bovins laitiers, les études concernant l’amélioration génétique des caprins ont eu pour objectif essentiel, dès l’origine, la mise en place d’un programme de sélection à l’échelle nationale, comprenant un contrôle laitier en fermes et un programme de testage de boucs en station puis en fermes, s’appuyant sur l’insémination artificielle. Ce programme de travail, comme d’autres thèmes (reproduction, alimentation) a fait l’objet d’une collaboration étroite entre les services de recherche (l’INRA), les services de développement (l’Institut Technique Ovin et Caprin : ITOVIC, devenu l’Institut de l’Elevage en 1991), les éleveurs et les techniciens, regroupés au sein d’organismes techniques locaux variés (organismes de contrôle laitier, coopératives d’insémination artificielle, Station caprine de Moissac...), et de l’association des éleveurs sélectionneurs CAPRIGENE FRANCE, récemment transformée, pour se conformer à la Loi d’Organisation Agricole de 2006, en Organisme et Entreprise de Sélection dénommé CAPGENES.

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